Trucs et astuces pour un enfant difficile avec la nourriture
Dans votre groupe, avez-vous un enfant qui met certains aliments de côté dans son assiette? Y a-t-il un enfant qui, après deux bouchées, déclare que ce n’est pas bon ou qu’il n’a plus faim? Malgré toutes vos tentatives et vos meilleures recettes pour enfants, vous n’arrivez pas à lui faire manger plus de trois bouchées? Si vous avez répondu oui à une ou à plusieurs de ces questions, les prochaines lignes vous seront d’une grande utilité.
Les enfants difficiles avec la nourriture représentent de véritables casse-têtes pour les parents et les éducatrices. Bien sûr, nous voulons offrir de la variété aux enfants, les nourrir suffisamment et surtout, qu’ils consomment assez de nutriments pour grandir en santé. Les enfants difficiles viennent souvent bouleverser toutes nos bonnes intentions. J’écris ces lignes et, déjà, je peux ressentir cette petite angoisse. Aujourd’hui âgé de 11 ans, mon garçon a toujours été difficile. Quand il était petit, chaque repas était une vraie bataille. Il n’y a pas de recette magique; croyez-moi, j’ai tout essayé. Cependant, plusieurs petits trucs simples appliqués quotidiennement peuvent vous aider à intervenir auprès d’un enfant difficile.
Je me souviens d’avoir eu de grandes discussions avec la nutritionniste avec qui je travaillais. J’essayais de trouver ce que je faisais incorrectement. Je tentais également de me rassurer sur l’état de mon fils. Est-il normal? Va-t-il tomber malade parce qu’il mange trop peu? Est-ce que je suis une mauvaise mère si je sers du macaroni pour la troisième fois cette semaine, juste parce que je veux qu’il mange? Toutes ces questions (et bien plus encore…) ont amené de grandes discussions qui ont fait en sorte que je me suis questionnée à propos de mes valeurs, ma façon de faire les choses. Il est parfois très difficile de changer notre façon de fonctionner ou nos méthodes pour améliorer une situation. J’ai été confrontée à cela et tout doucement, j’ai dû remettre certains aspects en perspective. Qu’ai-je appris de tout cela? Continuez votre lecture pour découvrir quelques trucs bien intéressants…
Il est important de comprendre que certains enfants devront être exposés à un nouvel aliment 10 à 20 fois avant qu’ils osent à peine y gouter. Parfois, autant d’essais seront nécessaires pour qu’ils commencent à aimer le nouvel aliment. Il faut donc s’armer de patience…
Offrez un seul défi par assiette. Un enfant difficile devrait retrouver dans son assiette une combinaison d’aliments connus et un seul nouvel aliment ou un seul aliment qu’il n’aime pas. Ainsi, même si l’aliment nouveau ou mal aimé est dans l’assiette, il pourra y trouver des aliments qu’il aime et qu’il pourra manger.
L’ignorance intentionnelle est LA technique à privilégier. Il s’agit d’offrir les aliments et de lâcher prise. À l’époque, cette suggestion de la nutritionniste m’avait doublement troublée. Comment puis-je ignorer le fait que mon enfant ne mange pas? Cependant, cette méthode fonctionne. Rien ne sert de s’acharner sur l’enfant; cela ne fait que détériorer le climat familial. L’enfant goutera à son propre rythme et mangera la quantité de nourriture dont il a besoin.
Le dessert ne doit pas servir de récompense ou de punition. Voilà un aspect pouvant être plus difficile à gérer… Même si un enfant repousse son repas ou mange très peu, offrez-lui tout de même le dessert, en quantité raisonnable. Qui dit « dessert » ne dit pas forcément « gâteau » ou « biscuit ». Vous pouvez offrir à tous les enfants un yogourt, une compote ou un muffin santé. Tous les enfants du groupe doivent avoir le même dessert, et ce, sans tenir compte de la quantité de nourriture mangée lors du repas principal. De cette façon, tous en sortiront gagnants et l’ambiance des repas sera plus positive.
Bons repas!
Maude Dubé, éducatrice spécialisée
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